Mes noires années
*
Mes noires années
sont celles que j’ai conté.
Ce sont mes années
déjà passées.
Je ne les ai
pas oubliées :
elles sont pas très
éloignées.
*
Mais ces noires années
sont celles qui ont le plus compté.
Sans ces noires années,
Je ne serais
pas devenu ces espace, désormais
pleinement éclairé,
de milles feux apaisés.
*
Sans ces noires années,
cette haine infâme qui m’habitait,
je n’aurais pu la transformer
dans le creuset
de mon âme déchirée.
Les noires années
furent le « passage obligé »
vers la transformation redoutée
de mes souffrances innervées
en la plus stable des paix.
*
Un être qui n’a jamais
souffert et pleuré
ne peut devenir un être touché
par la Grâce, de l’Eté
Eternel qui au fond nous fait,
nous les êtres de souffle incarné.
*
Mes noires années,
ces salopes qui m’ont tant blessé
m’ont ainsi beaucoup enseigné.
Elles m’ont montré
comme il faut plonger,
lutter, pleurer et désespérer,
pour enfin observer
au fin fond de ce que l’on est,
la Lumière que l’on cherchait.
Car c’est dans cette abysse désertée
qu’il faut plonger,
plonger,
plonger,
pour en fin de compte crier
dans le vide où l’on s’est isolé,
notre besoin de la Lumière Divine
où tous nous devons nous abreuver.
*
09/04/2018
Votre commentaire